au sujet du
bien et du mal
Dire des mots
meilleurs que le
silence...
Il n’y a jamais
eu ni mal ni
bien. Jamais.
Il y a seulement
nos perceptions
erronées du
monde, des
perceptions
interprétées par
notre mental
automatique. Un
mental nourri
par les mémoires
actives de nos
expériences
passées. C’est
cet ensemble
d’« erreurs »
qui compose ce
qu'un Guerrier
intérieur
appelle la
description du
monde. Du
monde réel, nous
ne connaissons
rien, avant
d’avoir commencé
sa découverte en
suivant le
chemin
intérieur.

Ni Bien ni mal.
Juste des
perceptions.
Est-il mieux de
jouer une partie
d'échec avec les
pions blancs ou
avec les noirs.
Choisissez votre
camps et jouer
impeccablement.
Un Guerrier sait
qu'il est un
pion dans les
mains de
l'Intention.
Mais c'est un
pion Impeccable.
Ainsi, dans
cette succession
d’erreurs, la
notion du bien
et du mal
diffère
nécessairement
d'une personne à
l'autre ; elle
est toujours
subjective,
fonction du
moment et de la
situation.
L'homme
ordinaire,
subjectif, ne
peut pas avoir
de conception
générale du bien
et du mal.
Pour lui, le mal
est tout ce qui
s'oppose à ses
désirs, à ses
intérêts ou à sa
conception du
bien. Ouspenski[1]
précise :
« Personne ne
fait jamais rien
délibérément
pour servir le
mal, pour
l'amour du mal.
Chacun agit pour
servir le bien
comme il
l'entend.
Mais chacun
l'entend de
façons
différentes. Par
conséquent,
les hommes
s'entre-déchirent
et se massacrent
pour servir le
bien. La
raison en reste
la même : leur
ignorance, leur
vision étroite
et le profond
sommeil dans
lesquels ils
vivent. »
« La
seule idée
permanente du
bien et du mal
pour l'homme est
liée à l'idée
d'évolution :
non pas à l'idée
d'évolution
mécanique, bien
sûr, mais à
l'idée du
développement de
l'homme par ses
efforts
conscients, par
le changement de
son être, par la
création de
l'unité en lui,
et par la
formation d'un
moi permanent. »
« Une idée
permanente du
bien et du mal
ne peut se
former en
l'homme que si
elle est mise
rapport avec un
but permanent et
une
compréhension
permanente. Si
un homme
comprend qu'il
est endormi et
s'il a le désir
de s'éveiller
[prendre
conscience de sa
place dans
l'ordre de
l'univers, et
ainsi collaborer
au plan
d'évolution.
NDLA], tout ce
qui pourra
l'aider sera le
bien et tout ce
qui se mettra
travers de son
chemin sera le
mal. »
« Cela
contredit les
idées
généralement
reçues.
Les gens ont
l'habitude de
penser que le
bien et le mal
doivent être le
bien et le mal
pour tout monde,
et surtout que
le bien et le
mal existent
pour tout le
monde. En
réalité, le bien
et le mal
n'existent que
pour un petit
nombre, pour
ceux ont un but
et qui tendent
vers ce but.
Alors pour eux,
ce qui va à
l'encontre de
leur but est le
mal et ce qui
les aide est le
bien. »
« Mais la
plupart des
endormis diront
naturellement
qu'ils ont un
but et qu'ils
suivent une
direction
définie.
Pour un homme,
se rendre compte
qu'il n'a pas de
but et qu'il ne
va nulle part
est signe que
l'éveil devient
réellement
possible pour
lui.
L'éveil d'un
homme commence
en cet instant
où il se rend
compte qu'il ne
va nulle part et
qu'il ne sait
pas où aller. »
C'est alors
qu'il se tourne
vers
« ailleurs » et
devient capable
de trouver
l'issue à
l'impasse dans
laquelle il
s'était mis.
C'est là que
survient le
nouveau
paradigme et le
chemin du
Guerrier
intérieur.
Nous pouvons
mieux comprendre
le rôle de la
souffrance :
elle est un mal
nécessaire :
elle sert à nous
réveiller, et
nous faire
« bouger ».
Quand nous
recherchons le
confort, elle
nous emmène vers
l'aventure et
nous permet
d'expérimenter
un plus grand
nombre de
situations à
travers
lesquelles nous
aurons
l'opportunité
d'apprendre. La
souffrance est
le moteur de
l'évolution sauf
pour un Guerrier
qui décide
d'évoluer « bon
gré », qui se
réveille avant
que le « réveil
de la douleur »
sonne. Il n'a
alors plus de
raison de
souffrir, sauf
s'il a encore de
l'attachement
aux plaisirs et
aux désirs de l'égo.
Mais ça, c'est
une autre
histoire !
[1]
Ouspenski.
Fragment
d'un
enseignement
inconnu,
Stock, 1989,
pp. 228-230.
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